Liberté, égalité…, déportées !

Laissez-moi vous en parler :

J’ai découvert ce texte en 2015 déjà, à l’époque où je recherchais des témoignages d’Alsaciens déportés en 1914 par les Français. Il diffère des autres dans la mesure où l’autrice (je n’avais jusque-là que des récits d’hommes) exprime sans ambages sa volonté de rester allemande et n’a pas du tout, mais alors pas du tout envie d’être « libérée » par les Français. Le traité de Francfort du 10 mai 1871, co-signé par la république française et l’empire allemand et reconnu par la communauté internationale, a fait des habitants d’Alsace des sujets allemands, aussi considère-t-elle logiquement les Français comme des ennemis et des envahisseurs. Mal lui en prit ! Quelques mois après l’arrivée de ces derniers, ses deux frères sont déportés à l’intérieur de la France et l’autrice, sa petite sœur et leur mère le sont aussi quelques mois plus tard, avant d’être expulsées en Allemagne. Le récit d’Anne-Marie Hils contredit le roman national qui prétend que les Alsaciens cachaient un drapeau tricolore au grenier qu’ils se sont empressés de mettre à leur fenêtre, à la Hansi, à l’arrivée des « pantalons rouges »… Il y en eut beaucoup sans conteste, mais le temps est venu de donner la paroles aux autres, ceux qui n’ont pas leur place dans les livres d’histoire. Plus d’un siècle après, il est temps d’arrêter de nier leur existence. Grâce aux membres de la famille Hils que j’ai retrouvée au bout d’une longue enquête de 3 ans (au départ je n’avais que le prénom de l’autrice !!), le livre est aussi illustré par des documents familiaux d’époque.

Au fil de mon enquête, j’ai découvert que l’autrice était la fille de Karl Hils, le sculpteur d’une trentaine de statues qui ornent l’extérieur de la magnifique collégiale. À Thann, son nom est pourtant tombé dans l’oubli. Devinez pourquoi !… Il était né en Forêt-Noire et son mariage avec une Alsacienne et sa parfaite intégration dans la cité de Saint Thiébaut n’avaient pu l’absoudre de ce péché originel… Dans les 30 dernières pages du livre, je  tente de réhabiliter sa mémoire.

La presse en parle :

Association Unsri Gschìcht

Dialogo Revue piémontaise

Peuple Breton

Zeitschrift für Lebensrecht

Basler Zeitung – 09.12.2021

L’ALSACE – 13.12.2021

Rheinblick – 07.12.2021

Dernières Nouvelles d’Alsace du 15.12.2021

La page a été mentionnée dans la revue de Presse de Claude Askolovitch de France Inter : « (…)  Je lis enfin dans les DNA l’histoire occultée de ces Alsaciens que la France persécuta quand elle reconquit dès 1914 quelques arpents de la province perdue, des habitants jugés pro allemands, furent déportés dans des camps à Marseille Clermont ou Besançon puis expulsés. En 1918, une jeune femme, Anne-Marie Hils, elle venait de Thann, avait raconté ses souffrances… Il aura fallu plus d’un siècle pour qu’un passionné d’histoire alsacienne, Jean-Louis Spieser traduise et publie son livre ici, il percute notre roman national et nous percute. Sinon, à quoi bon lire? »

* Reportage de France 3

https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/alsace/jean-louis-spieser-passionne-par-les-pans-oublies-de-l-histoire-alsacienne-a-traduit-le-recit-d-une-thannoise-deportee-en-france-des-1914-2348671.html

L’éditeur en parle :

Où le trouver ? Où se le procurer ? (13€)

– chez moi : m.spieser[at]orange.fr

– chez l’éditeur : Yoran Embanner – L’éditeur des Peuples Oubliés – Librairie

– en librairie

– sur les grands sites de vente en ligne : Fnac, Amazon …