Laissez-moi vous en parler :
« Annele Balthasar » est une pièce de théâtre écrite en alémanique par Nathan Katz, le poète du Sundgau par excellence. Elle raconte le destin tragique d’une jeune fille du sud de l’Alsace accusée de sorcellerie à la fin du XVIème siècle. L’auteur nous plonge dans l’ambiance de l’époque en démontant les mécanismes de la rumeur qui ont engendré les chasses aux sorcières. S’il dénonce les petitesses de l’être humain, il magnifie aussi l’amour qui unit la jeune Annele à son fiancé Doni et proclame par la voix de ce dernier sa foi en un monde meilleur : « As müess doch e hecher labe gah ! As müess doch ebbis gah : e labe, wit hinger allem, was mr erdanke chänne… (Il doit bien y avoir une vie plus élevée ! Il doit y avoir quelque chose : une vie, loin derrière tout ce que nous pouvons seulement imaginer… )» et nous incite à profiter de chaque instant de notre vie si brève : « Alles läuft jo dure,… alles verwast jo un verfült ; … un mir sin numme aremi chleini mensche, un chänne nit, ass enanger ploge, die paar dag, wu mr üf dr Walt sin… (Tout passe… Tout se décompose et tout pourrit… et nous ne sommes que de pauvres petits humains qui ne savent faire rien d’autre que se faire mal les uns aux autres, pendant les quelques jours que nous sommes de passage sur terre…)».
Cette traduction est le cadeau de naissance que j’ai fait à ma petite-fille Annaëlle. C’est la proximité de son prénom avec celui de l’héroïne qui m’a donné l’idée de traduire en français ce chef d’œuvre de la littérature dialectale qui n’avait jamais été réédité depuis sa parution en 1924, pas plus qu’il n’avait jusque-là été traduit en français.
Ma traduction a été récompensée par le prix Nathan Katz du patrimoine 2018. Elle est précédée d’un texte de Yolande Siebert, universitaire spécialiste de l’œuvre du poète et d’un autre de Jacob Rogozinski, professeur à la faculté de philosophie de Strasbourg et auteur, entre autres, de « Ils m’ont haï sans raison. De la chasse aux sorcières à la Terreur ».
BONUS : la traduction d’un poème de Hebel que Katz admirait.
La presse en a parlé :
« Annele Balthasar » de Nathan Katz : un chant d’amour au tribunal des maléfices
Dernières Nouvelles d’Alsace du 17 avril 2018
L’Alsace 18 mai 2019 Nathan Katz, l’universel
Reportage France 3 Alsace du 18 avril 2018
Où se le procurer ? (18€)
– chez moi : m.spieser[at]orange.fr
– chez l’éditeur : http://www.arfuyen.fr/
– en librairie
– sur les grands sites de vente en ligne : Fnac, Amazon …